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dimanche 29 mars 2020

Petite histoire des pandémies depuis un siècle

                                                                                       

                                                                                       Les pandémies de grippe A 




Le XXe siècle a connu trois grandes pandémies, liées à des recombinaisons majeures du virus : la grippe espagnole H1N1 de 1918-1919, la grippe asiatique H2N2 de 1957-1958 et la grippe de Hong Kong H3N2 de 1968-1969. Les jeunes enfants et les jeunes adultes en ont particulièrement souffert.  La deuxième pandémie du XXIe siècle, après le SRAS en 2002, est la grippe A (H1N1) en 2009-2010 ; elle a touché aussi les jeunes enfants et les jeunes adultes (2/3 personnes décédées avaient <65 ans) mais, fort heureusement, l’épidémie s’est révélée beaucoup moins grave qu’annoncée. 

La grippe espagnole 1918-1919
Virus de la grippe A (H1N1) 
Les sujets les plus touchés : les jeunes adultes entre 20 et 40 ans. 
Morts en France : 210.000 à 400 000 morts.        
Morts /monde : plus de 40 millions de morts Taux de létalité1 : 5%

C’est la plus importante des pandémies mondiales. Elle a causé la mort de plus de 40 millions de personnes, ce qui en fait à ce jour l’épidémie la plus mortelle, devant la peste noire au XIVe siècle. Elle a sévi en deux vagues meurtrières, l’une de mi-septembre à décembre 1918, l’autre de février à mai 1919. Ce virus de la grippe est une souche H1N1 qui est probablement né en Asie. En l’état actuel des connaissances, les scientifiques estiment qu’il s’est transmis par les poulets et que le virus souche aurait muté pour contaminer l’homme. Le virus est entré aux États-Unis dès 1916 avec les immigrants avant d’y acquérir une virulence extrême, puis en Europe, accompagnant les soldats américains. Cette épidémie s’est répandue à l'Europe et au monde entier avec une rapidité incroyable ! Aux États-Unis, près de 40 % de la population fut touchée par ce virus, avec un taux de mortalité de 5 %. Les mêmes taux se retrouvèrent à travers le monde. Non seulement le taux de mortalité fut plus élevé que pour une grippe classique (0,1 à 0,2%), mais, du fait de sa forte contagiosité, beaucoup plus de personnes furent atteintes par le virus : Virus très virulent et très contagieux. En Europe le nombre de morts était caché par la censure, pour ne pas perturber les opérations militaires. Sauf en Espagne, pays neutre. C'est parce qu'elle a été la première à en parler que les Français ont donné au virus le nom de "grippe espagnole".

1 Létalité= nombre de morts/nombre de cas ; définit la virulence d’une épidémie et l’action des structures hospitalières et de toutes les structures de santé

Le virus A(H1N1), responsable de la pandémie de 1918, a circulé chez l’Homme jusqu’en 1957-1958, quand il a été remplacé par le virus A(H2N2) lors de la grippe asiatique. Les personnes les plus touchées furent les jeunes adultes entre 20 et 40 ans.



La grippe asiatique de 1956-58
Virus de la grippe A (H2N2) Contamination France : 9 millions de personnes 
Les sujets les plus touchés : les patients cardiaques et les femmes enceintes 
Morts en France : 100 000 personnes      Morts /monde : 1 à 2 millions

La grippe asiatique qui a duré de 1956 à 1958, fut la  pandémie de grippe à être suivie en temps réel par des laboratoires de virologie.
Épidémiologie : Elle commença en Chine, dans les provinces du Guizhou et du Yunnan. Elle s'étendit à Singapour en février 1957, pour atteindre Hong Kong en avril avec 250 000 malades en peu de temps. Elle toucha les États-Unis en juin, provoquant environ 69 800 décès. Le virus gagna la totalité du monde en six mois, dont la France.  
La clinique montrait le large spectre de gravité des cas, qui allait d'une fièvre de 3 jours sans complications, jusqu'à la pneumonie mortelle. Les sujets les plus à risques furent les patients cardiaques et les femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse.  
Les estimations de décès dans le monde entier par cette pandémie furent très variables en fonction de la source, allant de 1 à 4 millions. L’OMS les estima à 2 millions. En France, elle tua 100 000 personnes et contamina 9 millions d'individus.  

Le virus A (H2N2) circula durant dix ans pendant lesquels il sera responsable des épidémies de grippe saisonnière, avant d'être supplanté par un nouveau transfert antigénique en H3N2, qui entraîna une pandémie moins sévère de 1968 à 1970. 



La grippe de Hong Kong de 1968-70
Virus de la grippe A (H3N2) dérivée du virus H2N2  
Contamination France :  plusieurs millions de personnes 
Morts en France : 17 000 à 40 000 personnes      Morts /monde : 1 Million.

La grippe de Hong Kong (souche H3N2 dérivée du virus H2N2 de la grippe A) :
Épidémiologie : Une pandémie de grippe apparut en Asie centrale vers le mois de février 1968. L'épidémie toucha Hong-Kong à partir de la mi-juillet 68. En août 1968, 500 000 personnes furent infectées à Hong-Kong, soit 15 % de la population. De là, l'épidémie s'étendit rapidement à toute l'Asie du Sud-Est, l'Inde et l'Australie. D'importantes différences furent notées, au Japon l'épidémie apparut moins forte, plus éparse et plus irrégulière. Elle toucha alors l'hémisphère nord durant l'hiver 1968-1969. Le virus fit près de 50 000 morts aux États-Unis en 3 mois, avant de se propager en Europe de l'Ouest en 1969. 
En France, le virus fut isolé à la fin de l'hiver 1968-1969, mais sans se montrer dangereux. Il réapparut en France au cours de l'hiver suivant (décembre 1969janvier 1970), devint très sévère avec 17 000 décès directs (déclarés comme dus à la grippe), et un excédent de mortalité de plus de 40 000. Pour les épidémiologistes, cette grippe entra dans l'histoire comme la première pandémie de l'ère moderne, celle des transports aériens rapides. À l'échelle mondiale, le bilan de la pandémie fut d’un million de morts. 

Ce virus A(H3N2) est toujours actif et circule encore en 2020.



La grippe A H1N1, 2009-2010
Virus de la Grippe A (H1N1), la même souche que la grippe espagnole
Contamination France : plusieurs millions de personnes   
Contamination/monde : 25 millions de cas ;  
Les personnes touchées furent les jeunes adultes, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité. 
Létalité : 0,4%0 (0,3%0-1,5%0) soit un taux inférieur à la grippe habituelle 
Morts en France : 323 personnes (les 2/3 avaient moins de 65 ans)      
Morts /monde : entre 151.700 et 575.400 ; plus de 18.500 personnes, selon l'OMS.

Au printemps 2009, l’apparition d’une nouvelle forme du virus de type H1N1 semblant particulièrement virulent et contagieux affola le monde occidental qui prit des mesures de prévention sans précédent dans le monde entier. Finalement, l’épidémie n’aura pas l'effet dévastateur tant redouté, mais personne ne put prévoir l’ampleur et la gravité d’une pandémie qui varie d’une épidémie à l’autre et d’un pays à l’autre, pour le même virus.  En France particulièrement on s'affola et on acheta 90 millions de vaccins ; Ne connaissant pas les modalités épidémiologiques de ce virus, la France appliqua le principe de précaution en achetant quantité de masques, d’antiviraux de tests ou de vaccins. La plupart de ceux qui ont critiqué le ministre de la santé Roseline Bachelot, auraient été encore plus sévères si l'épidémie avait été vraiment virulente avec plus de 10 000 morts. Le 18 janvier 2010, le Haut Conseil de la santé publique estimait que 5,74 millions de personnes seulement s'étaient fait vacciner et qu'entre 12 et 18 millions de personnes avaient été immunisées contre le virus, la majorité l'ayant été par infection. Des millions de doses vaccinales en trop ! Commission d’enquête, scandale d’état !
Épidémiologie : La grippe A (H1N1), qui a la même souche que la grippe espagnole de 1918 réapparaît en août 2009 dans l'hémisphère sud : L’épidémie débute au Mexique en avril 2009, mais le virus a « plus probablement émergé de porcs en Asie et a voyagé jusqu'en Amérique du Nord chez un humain. Comme d’habitude tout le monde se renvoie la responsabilité du patient zéro. On l’appelle aussi grippe porcine. 
Transmission : Comme les autres virus de la grippe A, ce virus se transmet par transmission directe (gouttelettes présentes dans l'air par postillons, toux d'une personne infectée) ou indirecte par les objets (poignées de porte, boutons d'ascenseurs, souris d'ordinateur, rampes d'escaliers, stylos, interrupteurs, poignées de caddies et vélos publics, etc.).  
Survie du virus à l’extérieur du corps : Le virus de la grippe A reste vivant de 8 à 48 heures sur des objets. Le virus reste plus longtemps vivant sur les surfaces dures et lisses (24 à 48 heures sur des surfaces dures et lisses comme le plastique ou le métal mais il a perdu sa virulence) que sur les surfaces poreuses (8 à 12 heures sur du textile, papier) et 5 minutes sur la peau humaine. D'après une étude américaine menée au printemps 2009 à Los Angeles et publiée dans la revue scientifique américaine « Nature » le 10 septembre 2009, « 43 % des contaminations se produisent à la maison, 23 % à l'école, 11 % sur le lieu de travail, 1,4 % chez le médecin » et les 20 % restants dans les autres lieux (transports, magasins...)  
Durée d’incubation médiane : 36h (de 1 à 5 jours). 
Clinique : Les symptômes de la maladie, qui peuvent durer jusqu'à une semaine, sont similaires à ceux de la grippe saisonnière et peuvent inclure fièvre, éternuements, mal de gorge, toux, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, vomissements et diarrhée. 
Durée de la contagiosité : environ 24 heures avant l'apparition des signes cliniques, il reste contagieux une semaine après l'apparition des premiers symptômes ; l'essentiel de la contagiosité étant dans les quelques jours entourant l'apparition des symptômes. 
Les personnes les plus touchées sont les jeunes adultes, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité qui présenteraient un risque accru de faire des formes graves. En revanche, les personnes âgées de 65 ans ou plus avaient connu des souches virales assez proches par le passé et de fait ont été partiellement protégées contre le virus pandémique. Cette population a donc été moins touchée que les personnes plus jeunes.  
Les décès ont essentiellement touché la population jeune (les 2/3 avaient moins de 65 ans). « Normalement la grippe entraîne des décès essentiellement chez des gens âgés de 70 à 80 ans. Ici, tous les décès dont nous parlons concernent plutôt des jeunes adultes (65 % des décès se situaient dans la tranche d'âge de 18 à 64 ans). Le taux de mortalité se situe aux environs de 0,4 pour mille. Les chercheurs ont calculé que 59 % des décès liés au virus A(H1N1) se seraient produits en Asie du Sud-Est et en Afrique. Le 13 janvier 2010 : la fin de l'épidémie est officiellement annoncée en France. L’OMS annonce la fin de la pandémie mondiale en aout 2010.  Mais nul ne peut prévoir la prochaine épidémie ou pandémie d’autant plus que la plupart des virus responsables de toutes ces pandémies restent présents, entre 10 et 40 ans et peuvent ressurgir au cours de simples grippes saisonnières ou de pandémie comme celle de 2009 ! 
Bilan final : Au 3 décembre 2009, on recense dans le monde près de 25 millions de cas confirmés et de l'ordre de 10 à 20 000 morts ; le bilan réel pourrait même atteindre les 200 à 400 000 décès imputables à cette pandémie, si l’on compte notamment les personnes décédées par insuffisance cardiaque suite à l’infection
grippale. A la fin de l’épidémie, le bilan est en dessous des 20 000 morts dans le monde.
En France : 323 morts dont les ¾ avec des facteurs de risques.
Cout financier : 1,5 Milliard € dont la moitié pour les vaccins. La commission des finances du Sénat avait tablé, de son côté, sur un montant compris entre 1,8 et 2,2 milliards d'euros.  Cette alerte de 2009-2010 aurait pu servir de répétition générale pour la prochaine pandémie (pour stocker des masques, du gel hydroalcoolique, des tests, pour préparer des scénarios de confinement et l’évaluation du coût économique), car les épidémies virales et grippales se répètent tous les ans, jusqu’à une pandémie plus virulente, une fois tous les 10-20 ans.

                            La grippe asiatique H2N2 de 1956-58
                            La grippe de Hong Kong H3N2 de 1968-70                    
                            La grippe russe H1N1 en 1977
                            Grippe aviaire H5N1 en 1997 ;2003-2005 ; 2006-2012 ;                     
                            Le SRAS en 2002-2003                     
                            La grippe A H1N1, 2009-2010                     
                            SRAS au Moyen Orient 2012                    
                            Le Covid 19, 2019-2020            






                                                                        Les grippes saisonnières
 



Introduction : Jusque dans les années 1970, l’épidémie de grippe saisonnière faisait directement de 10 000 à 20 000 morts en France, auxquelles il fallait ajouter les décès dus aux complications de la maladie. La mise au point d’un vaccin efficace, constamment remanié en fonction des mutations du virus, a permis de diviser la mortalité par dix en France comme dans les autres pays industriels en 40 ans. Ce succès a été renforcé par la diffusion gratuite du vaccin auprès des personnes âgées, particulièrement sujettes aux complications létales. Chaque année, la grippe saisonnière tue entre 250 000 et 600 000 personnes dans le monde. En France, la grippe tue entre 8 000 et 15 000 personnes par an et elle en tue chaque année de l’ordre de 36 000 aux États-Unis.  Les virus de la grippe saisonnière peuvent entraîner des formes compliquées voire mortelles notamment chez les personnes âgées (90 % des décès touchent des personnes de plus de 65 ans, mais aussi des enfants et des adultes de moins de 65 ans). Prenons pour exemple la dernière grippe 2018-2019 ; celle de 2019-2020 n’est pas tout à fait exploitable.


Grippe saisonnière 2018-2019
Une épidémie caractérisée par la co-circulation des deux virus de type A : 65% de virus A(H3N2) et 34% de virus A(H1N1) pdm09. Très peu de virus grippaux B 
Contamination France : plusieurs millions de personnes   
taux de létalité < 0,1% 
Le taux de contagiosité : 1,3 
Les personnes particulièrement touchées sont les plus de 65 ans mais aussi tous les âges. 
Cas graves hospitalisés en Réa : 1 877 personnes ; 289 décès en Réa : dont 6 enfants de <5 ans, 1/3 avait entre 15 et 64 ans et 64% plus de 65 ans. 
Morts en France : : 8 à 10 000 personnes (13 000 morts en 2017-2018 ; 14 400 morts en 2016-2017)     
Morts dans le monde : 290 à 650 000 décès.

Début : 8 octobre 2018 
Clinique : 8 semaines d’épidémie (du 7 janvier au 28 février 2019). Environ 65 600 passages aux urgences pour grippe dont près de 11 000 hospitalisations (16%) durant l’épidémie. Le nombre de cas graves de grippe admis en réanimation signalés à Santé publique France est de 1 877 cas depuis le 1er novembre 2018 dont 1 579 pendant la période épidémique de 2 mois (dont la moitié avec détresse respiratoire sévère. Ce chiffre est inférieur à celui de la saison 2017-18 (2 450 cas), mais supérieur à ceux des saisons 2014-15, 2015-16 et 2016-17, malgré une durée plus courte de l’épidémie.  L'âge moyen des cas était de 60 ans. La majorité (86%) d’entre eux présentait des facteurs de risque et parmi les personnes à risque pour lesquels le statut vaccinal est renseigné, la couverture vaccinale était de 36%. Un virus de type A [A(H3N2) 29% et A(H1N1) pdm09 22%] a été identifié chez 99% des cas.  Parmi les cas admis en réanimation, 289 sont décédés soit 15% des hospitalisés en Réa : 6 enfants de moins de 5 ans sur 77, hospitalisés en Réa (2% des cas décédés), 97 personnes âgés de 15-64 ans sur 775 hospitalisations en Réa (34%) et 186/980 personnes âgés de plus de 65 ans (64% des décès).  Si 72% des personnes hospitalisées en Réa avaient une comorbidité, 255 personnes hospitalisées en Réa étaient sans aucun facteur de risque, ni âge, ni maladie (14%). Bulletin épidémiologique grippe, semaine 15. Saison 2018 ... www.santepubliquefrance.fr › content › download 
Fin de l’épidémie : 8 avril 2019 
Bilan : 13 100 décès toutes causes et tous âges confondus en excès, dont 8 800 à 9 900 attribuables à la grippe durant la période de surveillance depuis le début de l'hiver, la plupart chez des personnes âgées de plus de 75 ans.
Efficacité vaccinale de 69% contre A(H1N1) pdm09 et 33% contre A(H3N2) chez l’ensemble des personnes à risque.
        

 Le prochain vaccin grippal tétravalent 2019-2020 sera composé des souches virales suivantes (en gras les nouvelles souches par rapport à la saison précédente) :     
 A/Brisbane/02/2018 (H1N1) pdm09, actuellement prédominante à l'échelle mondiale ;    
 A/Kansas/14/2017 (H3N2) ;    
 B/Colorado/06/2017 ;    
B/Phuket/3073/2013.



Grippe saisonnière 2019-2020.
Souche : Grippe A, plus de virus A(H3N2) que de virus A(H1N1) pdm09 et virus grippaux B 
Létalité : 0,32% 
Le taux de contagiosité : 1,3 
Cas graves hospitalisés en Réa : 530 dont la moitié est jeune, entre 15 et 65 ans. 
L'âge moyen est de 51 ans. 
Morts en France : C’est encore trop tôt pour avoir l’ensemble des données épidémiologiques. Mais beaucoup moins de décès que les années précédentes. 

Une épidémie caractérisée par la co-circulation des deux virus A et B : 82% de virus de type A (dont 21% A(H1N1) et 18% de virus de type B Victoria
Clinique : Les derniers chiffres semblent dessiner une épidémie moins virulente que les années précédentes, avec moins de consultations, d’hospitalisations et de décès. 530 cas graves admis en réanimation depuis début novembre, 449 épisodes de cas groupés d’infection respiratoire aiguë signalés en collectivités de personnes âgées, et 44 décès : c’est deux à trois fois moins que l’hiver dernier. Peu présente dans les colonnes des journaux plus occupés par le coronavirus, la grippe semble aussi cette année vouloir épargner le système respiratoire des Français. Cela s’explique notamment par le profil des virus circulants. Depuis le début de la surveillance épidémiologique, en médecine ambulatoire près de la moitié (45 %) des prélèvements analysés et positifs pour la grippe contenait du virus de type B. Or «la morbidité est souvent moindre avec les virus de type B ». Mais dans les cas hospitaliers, la majorité est de type A. 
Selon Santé publique France, la majorité des cas graves admis en réanimation depuis le début de l’épidémie 2019-2020 étaient âgés de 15 à 67 ans (251 cas soit 47 % de l’ensemble des personnes hospitalisées, dont 18 sont décédées), suivis des plus de 65 ans (203 cas soit 38 %, dont 18 décès).  L’âge moyen des patients admis en réanimation étaient de 52 ans et la majorité d’entre eux (70 %) présentaient des facteurs de risque. Mais les plus jeunes n’était pas en reste : 27 enfants de 5 à 14 ans ont fait un séjour en réanimation (5 %), ainsi que 49 enfants de moins de 4 ans (9 %).  On peut aussi noter que parmi les cas graves admis en réanimation, seuls un quart étaient vaccinés avec certitude. « La couverture en France métropolitaine est passée de 46,5 % à 47,2 % pour l’ensemble des sujets à risque », indique Santé publique France. La peur du coronavirus n’aura donc pas motivé les gens à se faire vacciner. 
Incubation : Le temps d'incubation dure généralement entre 24 et 48 heures, mais il peut s'étendre à 72 heures. Toutefois, le malade est contagieux, même avant l'apparition des symptômes et ce, pendant une période moyenne de 6 jours. 
Bilan : Il est trop tôt pour dresser un bilan de l’épidémie de grippe 2020. Mais, selon les chiffres de Santé Publique France arrêtés au 28 février dernier, 55 personnes sont mortes de la grippe depuis le 4 novembre 2019. Le bilan que les autorités de santé communiqueront au printemps, lorsque l’épidémie sera véritablement terminée, sera bien plus élevé car il concernera le nombre de personnes décédées de la grippe ou de complications liées à celle-ci. 
Ces cas de mortalité par le virus de la grippe au sens strict ne touchent pas, contrairement aux idées reçues, que les personnes âgées. Sur 55 personnes: 9 enfants de moins de 15 ans, 24 personnes âgées entre 15 et 64 ans et 22 autres, âgées de 65 ans et plus, ont été tuées par le virus de la grippe saisonnière depuis novembre.







                                                                         Les épidémies dues au coronavirus




Elles font plus peur, car plus virulentes (létalité élevée) ; elles paralysent les pays et ont du coup un impact économique

Le SRAS en 2002-2003
Virus du SARS-CoV, famille des coronavirus. 
Contamination : 8098 personnes dans une trentaine de pays dont 5327 en Chine. 
Létalité : 9 à 43% (43% chez les plus de 60 ans et 13% chez les moins de 60 ans.) 
Morts en France : 1 personne      
Morts /monde : 774 dans le monde. Le taux de contagiosité : 2 à 4.

La première maladie émergente, grave et transmissible du XXIe siècle apparait en 2002 : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), pneumopathie atypique caractérisée par une fièvre élevée et des symptômes respiratoires, dont le taux de létalité globale serait en moyenne de 15 %.  
L'OMS a vivement critiqué la Chine pour avoir tenté de dissimuler l'ampleur de la pandémie, qui s’est contenue en Asie. 
Épidémiologie : Partie du sud de la Chine, transmis de la chauve-souris à l'homme par la civette, un mammifère sauvage vendu vivant sur des marchés chinois pour sa viande, l’épidémie se propage dans le monde par les vols internationaux ; L'épidémie touchera finalement une trentaine de pays, mais avec un bilan limité, la Chine et Hong Kong concentrant 80% des victimes, et un taux de mortalité de 9,5%. Un sentiment de panique se propage dans les grandes villes occidentales ; des mesures drastiques d'isolement et de quarantaine sont alors prises. Les télévisions du monde occidental s’affolent ; une telle hystérie peut sembler disproportionnée, à propos d'une infection jusqu'ici relativement peu mortelle (quelques dizaines par jour) quand personne ne dit mot des 45 000 décès provoqués tous les jours dans le monde par les autres maladies infectieuses.  
Clinique : Le symptôme le plus habituel du syndrome respiratoire aigu sévère est une fièvre supérieure à 38 °C apparaissant assez brutalement après une période d’incubation de deux à dix jours. La fièvre peut être associée à des frissons, myalgies, malaise général, céphalées. La symptomatologie initiale ressemble surtout à un tableau de pneumopathie atypique. Une toux productive, une dysphagie douloureuse, des nausées et vomissements sont plus rares. 
En France : Au total, entre mars et juillet 2003, 437 cas possibles de SRAS ont été signalés sur le territoire. Sur ce nombre, sept "cas probables" ont été retenus dont un patient décédé, et 77 contacts ont été suivis.
Le Bilan économique : l'épidémie de SRAS aurait coûté quelque 54 milliards de dollars (41 milliards d’euros) dans le monde. Un chiffre qui inclut la chute des revenus touristiques (-80% en Chine), ainsi qu'un manque à gagner de l'ordre de 50% pour les compagnies aériennes, les restaurants, les agences de tourisme et les chauffeurs de taxis. 
Fin : L'épidémie semble avoir été presque totalement endiguée le 2 juillet 2003, "grâce aux mesures d’isolement et de quarantaine" 

Létalité= nombre de morts/nombre de cas ; définit la virulence d’une épidémie et l’action des structures hospitalières




SRAS au Moyen Orient 2012 
Virus Mers-Cov de la famille des coronavirus 
Mortalité : 35% en Arabie Saoudite. 




Covid 19 (2019-2020).
Le coronavirus qui sévit actuellement en France provoque une pandémie. 
Due au virus SARS-Cov2 de la famille des coronavirus (comme le SARS de 2002 celui du MO en 2012) 
Taux de contagiosité entre 1 et 4 personnes 
Taux de létalité : 2 à 3% mais variable avec l’âge (14,8% pour les >80 ans, 8% pour les >70 ans, 3,6% pour les >60, 1,3% pour les >50 ans, 0,5% pour les >40 ans,0,2% pour les >30 ans.

https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/coronavirus-wuhan 
Le Covid est une pneumonie due au virus SARS-Cov2 de la famille des Coronavirus ; c’est un virus enveloppés à ARN, de grosse taille pour un virus. Ce SARS est différent du virus SARS-CoV, responsable de l'épidémie de SRAS en 2003 et du MERS-CoV, responsable d’une épidémie évoluant depuis 2012 au Moyen Orient. 
Le réservoir du virus est probablement animal. Même si le SARS-Cov2 est très proche d’un virus détecté chez une chauve-souris, l’animal à l’origine de la transmission à l’homme n'a pas encore été identifié avec certitude. Plusieurs publications suggèrent que le pangolin, petit mammifère consommé dans le sud de la Chine, pourrait être impliqué comme hôte intermédiaire entre la chauvesouris et l’homme. 
Épidémiologie : début en décembre 2019 à Wuhan, en Chine centrale, puis se propage dans le monde entier. Le 11 mars 2020, selon l'OMS l'épidémie de COVID19 devient une pandémie. Il entre en Europe par la Lombardi, puis la France et toute l’Europe occidentale, les US, l’Amérique du Sud… Incubation : Elle est en moyenne de 5-6 jours, avec des extrêmes de 2 à 14 jours. Dans 1% elle dépasserait 14 jours et très exceptionnellement pourrait durer jusqu'à 24 jours.
Clinique : L'installation des symptômes se fait progressivement sur plusieurs jours, contrairement à la grippe qui débute brutalement. Les premiers symptômes sont peu spécifiques : maux de tête, douleurs musculaires, fatigue. La fièvre et les signes respiratoires arrivent secondairement, souvent deux ou trois jours après les premiers symptômes, mais la fièvre peut manquer ou même la température peut osciller entre 36° et 39°. La toux est souvent sèche, mais peut être grasse dans les formes bénignes. On peut voir chez des personnes âgées des troubles digestifs (diarrhée, douleurs abdominales, anorexie, sans fièvre). Enfin on peut voir une baisse ou absence d’odorat et de gout, et chez les personnes âgées une confusion ; Parfois, brutalement au 6e 7e ou 15e jour de la maladie des complications respiratoires peuvent arriver (dyspnée, gêne respiratoire, sensation d’étouffement fréquence respiratoire supérieure à 30 par minute, une saturation en oxygène au repos inférieure à 93 %) nécessitant d’appeler le 15, entrainant le plus souvent une hospitalisation urgente avec la réalisation d'un scanner thoracique montrant presque toujours une pneumonie touchant les deux poumons. A ce stade, ce n’est plus le virus qui agit mais une réaction inflammatoire inappropriée, un emballement de la réponse immunitaire. 5% des cas nécessitent une admission en réanimation. Cela concerne les personnes vulnérables en raison de leur âge (plus de 70 ans) ou de maladies associées, mais aussi sans facteurs de risque. Chez 30 à 60 % des sujets infectés l'infection peut être asymptomatique ou paucisymptomatique. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que 82 % des cas répertoriés étaient considérés comme mineurs, 15 % graves et 3 % « critiques », moins de 2 % des cas s'avérant mortels.  
Transmission : surtout directe, interhumaine, surtout respiratoire par gouttelettes de Pflüge, et aussi par contact manuel. Mais au vu des données disponibles, la survie des coronavirus dans le milieu extérieur n’est que quelques heures sur des surfaces inertes sèches (3 à 12 h). Il est peut-être résistant à la chaleur comme tous les coronavirus (est détruit en 2h à 56°) mais en milieu extérieur, la chaleur réduit par ailleurs sa durée de vie. 
Le taux de contagiosité est évalué entre 1,4 et 5 mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise une fourchette entre 1,4 et 2,5.  
Taux de létalité : entre 2 et 3% mais les données sont encore trop faibles. Pour l'instant il est encore trop tôt pour le connaître réellement. Les autres formes de coronavirus observées avaient des taux de létalité divers, mais plus importants (9,5% pour le SRAS et 35% pour le Mers-Cov de 2012). Le taux de mortalité de ce virus, nommé temporairement « 2019-nCoV », est pour l'heure très inférieur à celui du SRAS, mais il est très contagieux, d’où les mesures d’hygiène des mains et de distanciation suivie par des mesures coercitives de confinement décidées par la Chine, suivie de l’Italie et de la France, le 17 mars. 







                                                          Autres épidémies qui ont affolé la France



 

La grippe aviaire H5N1 en 2004-2007  
Due à une souche H5N1 « hautement pathogène » apparue en 1998 à Hong Kong, dit de la « grippe aviaire », potentiellement aussi dangereuse que la grippe espagnole. 
La souche H5N1 du virus a été mise en avant en raison de son danger et de sa transmissibilité à l'homme.

À l'automne 2005 une grippe aviaire causée par la souche H5N1 venant du Vietnam et de Thaïlande se propage à Hong Kong (18 cas humains - 6 morts), risque de se propager par les oiseaux migrateurs dans le monde entier, de muter au contact de la grippe humaine et devenir à la première pandémie du XXIe siècle. Selon les experts de l'OMS les conséquences seraient dramatiques. Les prévisions catastrophiques varient entre 1 million de morts d’après l'institut Pasteur et 200 millions de morts d'après l'OMS. Certains pays dont la France passent des commandes massives de doses antivirales en attendant un vaccin improbable. La vente des poulets a nettement diminué. On se méfie de tout. Le 5 mars 2006, la grippe aviaire   Finalement, en France comme dans tous les pays riches, tout le monde s'est affolé pour rien : selon l'OMS, ce virus si épouvantable n’a été aujourd'hui responsable, en tout et pour tout que 467 cas humains de grippe, dont 282 décès ont été déclarés par 15 pays à l’OMS tous localisés en Asie du Sud-Est dont surtout le Cambodge, Chine, Égypte, Indonésie et Vietnam. Pendant ce temps la grippe saisonnière continue de tuer comme tous les ans toujours beaucoup plus de monde (entre 250 000 et 350 000 personnes dans le monde). Tout ce bruit pour rien... Et ce ne sera pas la dernière fois. On reverra la même panique en matière de grippe en 2009.

mardi 22 août 2017

Donner Aimer



                                         Donner – Aimer

On croit que c’est facile de donner, mais il est plus difficile de recevoir que de donner. Pour recevoir, il faut être humble, alors que donner et parfois un geste d’orgueil : on a besoin de la reconnaissance des autres pour vivre, donc on les gâte, on leur donne ce qu’ils attendent, ils vous disent merci et on est quelqu’un de bien... On existe ainsi !
Le véritable don d’amour, c’est « l’Agapè » ; c’est donner gratuitement, sans retour, même à celui que l’on n’aime pas trop.

On peut se contenter d'un autre mot d'amour, c'est « Philia »
C’est un amour d’échanges : je te donne et je reçois, je partage ce que je suis et je reçois ce que tu es. C’est l’amour humain proprement dit entre deux personnes équilibrées en amour. C'est l'amour des egos où chacun est le soutien de l'autre et l'aide à aller vers le meilleur de lui-même.

En réalité, nous donnons souvent aux autres, à nos enfants, ce que nous aimerions ou que nous aurions aimé recevoir. Ce que nous appelons « bien » pour nous, nous l’appelons « bien » pour l’autre, alors que nous ne le connaissons pas profondément et que nous voulons lui imposer ainsi nos valeurs, nos gouts. Cela se voit souvent dans les actions « dites humanitaires », où l’on ne fait pas assez d’anthropologie avant de donner ce que l’on croit « bien » chez nous, parfois le meilleur, à des peuples qui ne sont pas fabriqués, conditionnés comme nous et qui n’ont pas la même hiérarchie de valeurs : ce don n’est pas perçu comme un geste altruiste mais comme une atteinte à leur dignité.
C'est pareil avec les enfants, on leur donne ce que l'on croit être le meilleur pour soi et cela ne trouve pas d'écho, soit parce que l'on donne ce que l'on aurait voulu avoir ou recevoir et on comble ainsi un manque psychanalytique. Ce n’est pas l’Agapè, c’est de l’ego. Soit, parce que l’on croit que les valeurs que l’on veut donner sont les seules vraies et justes, ce n’est pas de l’Agapè, c’est de l’orgueil !

Citations d'Alfred de Musset





Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes : voir, c'est savoir ; vouloir, c'est pouvoir ; oser, c'est avoir.  (Barberine)

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais s’il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
(On ne badine pas avec l’amour)                 

On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime.  (On ne badine pas avec l'amour)

"La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé."

L'homme est un apprenti, la douleur est son maître
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.  (La Nuit d'Octobre)

"J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

"Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse ? Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ?"
Une femme est comme votre ombre, courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous court après.
"Celui qui sait aimer peut seul savoir combien on l'aime."              

"C'est la musique, moi, qui m'a fait croire en Dieu."

La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve
Et vous aurez vécu si vous avez aimé.  (A quoi rêvent les jeunes filles)

Après avoir souffert, il faut souffrir encore
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.  (La Nuit d'Août)

Si je vous disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez?  (A Ninon)

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.  (La Nuit de Mai)

Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse ?
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ?  (La Coupe et les lèvres)

« Doutez, si vous voulez, de celui qui vous aime, D'une femme ou d'un chien, mais non de l'amour même.  » Extrait du La coupe et les lèvres

dimanche 9 mars 2014

Il vaut mieux être un Socrate malheureux qu'un porc satisfait




Il vaut mieux être un Socrate malheureux qu’un porc satisfait.

Telle est ma devise ! C’est elle qui m’a permis de me battre et d’encaisser mes échecs.
L’artiste ne doit pas définir son but, il doit avancer, il doit chercher, toujours seul, malheureux, incompris des hommes qu’il devance.
C’est cet état instable qu’il faut préserver, car c’est dans l’attente de cette recherche que se trouve le sens de la vie, que se trouve le bonheur.
Continue à lutter toujours, ne t’arrête jamais, ne te contente pas d’un état confortable : souffre, apprend à aimer la souffrance, la lutte âpre et cruelle qui te prend aux tripes, qui te donne envie de t’accrocher passionnément à la vie, qui te donne envie de lutter avec elle.
Le charme de la vie, c’est cette lutte inégale de l’homme avec elle. L'homme qui, avec ses faibles moyens, croie qu'il va gagner et qui s'acharne. Mais la grandeur de l’homme vient de ce qu’il sait perdre devant elle, sans abandonner les armes.
On est heureux quand enfin on ne cherche plus le bonheur, et surtout pas le confort matériel.
Je ne me contente pas des apparences de la réussite, ni du succès immédiat, je veux toujours aller plus loin, au fond des choses, de la vérité, de la beauté, des vraies valeurs de la vie. Je ne veux pas m’arrêter, car c’est faire des concessions à ce qui est grand, à la Vie. C’est pourquoi je suis souvent malheureuse, car le bonheur n’est pas encore pour moi. Il faut chercher, toujours chercher sans s’arrêter ; se reposer oui, quelquefois, mais  vite repartir avant de céder à la facilité, au bien-être de vivre dans une illusion douceâtre. Quand je suis malheureuse, je tourne à vide, et c’est seulement en moi que je dois puiser l’énergie nécessaire pour en sortir et non pas dans les choses extérieures, le matériel, car tout cela est factice. Cela nous permet seulement de vivre, cela nous encourage un peu, c’est tout.

« Penser contre son temps, c'est de l'héroïsme et le dire, c'est de la folie » (Ionesco)


                                                     Écrit en mai 1969, à l’institut Pasteur.